Tifenn Dano Kwan
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Directrice générale du marketing pour Collibra
Tifenn Dano Kwan a dirigé des stratégies marketing de haut rang pour de grandes entreprises de SaaS et, quand on parcourt son profil LinkedIn, on constate que c’est une directrice marketing accomplie. Elle a travaillé trois ans pour IBM à Paris et à Sydney, puis 14 ans pour SAP à Sydney, à Singapore et à San Francisco. En janvier 2020, elle a rejoint Dropbox comme directrice générale du marketing, où elle a relevé le défi d’intégrer et de numériser de fond en comble le parcours marketing, à un moment où les utilisateurs en avaient le plus besoin. Pendant notre conversation, elle nous a confié, quelques heures avant que la nouvelle soit rendue publique, qu’elle sautait le pas et quittait Dropbox pour un poste de directrice générale du marketing chez Collibra, une start-up de gouvernance des données en phase d’hypercroissance.
Elle a reçu plusieurs prix prestigieux : en 2019, elle a figuré dans la liste des « 50 directrices marketing qui font bouger le marketing » et l’an dernier, elle a reçu le prix international du meilleur directeur marketing, le « Global CMO of the Year Award », décerné par Accent Infomedia, une société de presse de premier plan. Elle a également reçu une distinction en tant que modèle remarquable dans la catégorie des cadres LGBT+ pour ses interventions auprès des nouvelles générations, insistant sur l’importance de faire entendre sa voix et de se sentir à l’aise dans le monde de l’entreprise.
Son profil LinkedIn met également en lumière le respect qu’elle inspire auprès de ses pairs et de ses collaborateurs : « l’incarnation d’une dirigeante avant-gardiste », « sait parfaitement souder une équipe », « déterminée à former ses équipes et à les tirer vers le haut », « passionnée et tenace », « axée sur les résultats », « collaborative », « bienveillante », sont autant de qualificatifs qui louent sa personnalité.
Ce que le profil de Tifenn ne révèle pas, c’est la promesse qu’elle s’était faite et qui est à l’origine de sa carrière prestigieuse. Elle a pris conscience très jeune que la petite ville conservatrice de Bretagne où elle a grandi serait trop étroite pour ses rêves. Sa famille nourrissait des ambitions pour elle, mais Tifenn a eu le courage d’écouter ses tripes et de suivre ses plans jusqu’au bout. Elle a trouvé sa voie dans le marketing, parcouru le monde et trouvé un moyen de percer aux États-Unis. Elle a fait son nid dans la Silicon Valley – un endroit qui lui apporte la stimulation dont elle a besoin, ainsi que la liberté à laquelle elle aspirait pour cultiver pleinement son identité. Au cours de cette entrevue inspirante, Tifenn nous fait part des principes qui l’ont aidée à faire décoller sa carrière et parle d’intégrité dans la tech, de mariages gays déjantés et des vertus du rituel d’un café matinal.
Avez-vous grandi avec le rêve américain dans la tête ?
Carrément ! À 16 ans, je suis allée trouver ma mère et je lui ai dit : « Maman, je vivrai en Amérique et j’épouserai une personne américaine ». J’étais déterminée et mes deux rêves se sont concrétisés, mais ce n’était pas le parcours qu’on attendait de moi. Parmi mes cinq frères et sœurs, je suis la seule qui vit à l’étranger et qui a une carrière internationale. Mes parents ne sont pas ravis, car ils aimeraient me voir plus souvent, mais ils sont heureux pour moi. J’ai grandi dans une famille nombreuse traditionnelle en Bretagne, avec des valeurs très catholiques et où l’éducation revêtait une grande importance. Ils voulaient que je devienne médecin, comme presque tout le monde dans la famille. Cette voie n’était pas pour moi et j’ai étudié le droit pendant quelques années. Chaque été, je rendais visite à la famille de ma mère à la Réunion et c’est en partie ce qui m’a donné l’envie de vivre à l’étranger. Un jour, j’ai eu une de ces conversations déterminantes avec une amie proche. Elle m’a demandé : « Qu’est-ce que tu as fait de ta vie à part étudier ? Le droit, c’est vraiment une vocation ? Tu es vraiment sérieuse quand tu parles de parcourir le monde ? » Cet examen de conscience m’a amenée à passer l’examen d’entrée à Audencia et à m’inscrire, ce dont je suis si reconnaissante.
Je crois réellement au pouvoir des rêves. Même quand on n’y travaille pas consciemment, ils infusent tous les aspects de votre existence. Il est essentiel de s’autoriser à rêver en grand pour inspirer les autres, être un bon dirigeant et réaliser de grandes choses dans la vie en général.
À quoi aspiriez-vous quand vous étudiiez à Audencia ?
Je n’avais pas d’aspirations particulières en arrivant et je sais gré à Audencia de m’avoir aidée à y voir plus clair. En 2ᵉ année, j’ai eu du mal à choisir une spécialisation. J’étais intéressée par le côté « données » de la finance, j’aimais l’aspect intégré de l’audit et du contrôle, et j’étais attirée par le marketing, un domaine qui avait mauvaise réputation. J’ai rencontré la conseillère d’orientation de l’École et je me souviendrai toujours de son approche. Au terme d’une longue conversation, elle m’a demandé : « Quand tu parles de marketing et de communication, je vois une étincelle dans tes yeux. Veux-tu travailler pour cette étincelle ou pour l’argent ? » J’ai répondu : « Merci, je sais exactement où aller maintenant. » Le marketing n’était pas le chemin le plus direct vers la prospérité financière, mais ça m’a menée là où je devais être.
D’où vous vient cette passion pour le marketing ?
J’ai eu une révélation pendant mon année de stage. J’enchaînais joyeusement des semaines de 80 à 85 heures pour une entreprise de veille économique et j’étais galvanisée par la dynamique effrénée de mon équipe.Le marketing est une discipline compliquée, il y a des jours avec et des jours sans, mais j’adore ça parce que ça me place dans une position unique, au contact des clients, d’agences de création et de tant d’unités commerciales. Je suis extravertie et je m’épanouis au contact des autres. J’ai découvert l’effet multiplicateur du travail en équipe. Aligner les réussites collectives, c’est comme une injection de dopamine ; ça façonne vos relations et ces relations façonnent votre carrière.En outre, je savais que le marketing m’apporterait la possibilité de concrétiser mon rêve de voyager. La Directrice Marketing qui m’avait prise comme stagiaire m’a proposé de la suivre quand elle a changé d’entreprise. J’ai accepté, mais en la prévenant ouvertement que je reviendrais la voir dans un an ou deux pour lui demander un poste à l’international. Dix-huit mois plus tard, elle s’en est souvenue. Elle a passé des appels dans l’entreprise et m’a proposé un poste en Australie. Croyez-moi, les gens apprécient et respectent les jeunes talents déterminés et honnêtes ! Le poste était un contrat d’un an seulement et quelques collègues m’ont demandé : « Tu es sûre de vouloir quitter un CDI à temps plein pour un CDD au milieu de nulle part, au pays des kangourous ? » Cependant, je sentais que c’était pour moi une opportunité d’entamer mon parcours international et qu’une autre ne se présenterait peut-être pas de sitôt, alors j’ai sauté sur l’occasion.
Quelle est votre recette pour construire une carrière brillante et avez-vous une feuille de route ?
Je ne sais pas si j’avais une feuille de route, mais j’avais une destination en tête. Ce que je sentais, c’est qu’une carrière a besoin de rythme et d’élan. Ma règle d’or, c’est de commencer à réfléchir à l’étape suivante tous les deux ans et de changer de poste, de fonction, d’entreprise ou de lieu. Chaque fois, j’apprends à mieux gérer mes relations et à définir une méthodologie et une philosophie en matière de marketing qui me sont propres – en l’occurrence, le marketing intégré.
J’ai également appris le pouvoir de la prise de risques et de l’échec – mais toujours avec intégrité et panache ! De nombreuses personnes réfléchissent trop en termes de peur ou d’échec. Mon conseil, c’est de saisir les opportunités, de ne pas y réfléchir à deux fois et de commencer tôt. On peut ensuite réfléchir au reste au fur et à mesure et on a ainsi une longueur d’avance sur les autres.
Aspiriez-vous à devenir cadre supérieure dès le départ ?
Mon objectif numéro un, c’était de faire carrière aux États-Unis. J’ai l’esprit compétitif et je voulais voir jusqu’où je pourrais aller. Pas pour essayer de battre qui que ce soit, mais parce que j’essaie toujours de me surpasser et, dans les grandes entreprises, ce sont ces postes à haute responsabilité qui offrent la possibilité d’atteindre son plein potentiel.
Ce que j’ai réalisé, c’est que pour tendre vers un poste de direction, il est essentiel d’être vue comme une personne stratégique. Pendant des années, je me suis acquittée de mes fonctions comme il fallait, mais dans l’ombre. Ensuite, j’ai commencé à me constituer un réseau de mentors hauts placés que je pouvais observer. J’admirais la confiance avec laquelle ils dirigeaient. In fine, il s’agit de tirer pleinement parti de nouvelles expériences et, à chaque fois, de se sentir un peu plus à l’aise dans ce qu’on fait.

En quelques mots, en quoi consiste votre fonction actuellement ?
Je viens de passer les douze derniers mois à mettre sur pied une merveilleuse équipe de personnes brillantes et dévouées pour commercialiser l’offre de l’entreprise et stimuler la croissance de Dropbox. Nous avons créé une méthodologie qui allie le marketing numérique, le marketing terrain, les campagnes et les médias créateurs de contenu… Nous avons également numérisé de bout en bout notre stratégie marketing à travers une plateforme numérique qui centralise l’ensemble des campagnes. C’était mon objectif initial quand je suis arrivée, car je savais que ça améliorerait le retour sur investissement. Quand la COVID a frappé quelques mois plus tard, ça nous a conféré une longueur d’avance.
Ce qui peut surprendre, c’est qu’aujourd’hui, j’annonce mon départ de Dropbox pour prendre les rênes de l’unité marketing chez Collibra, une start-up de gouvernance des données. Rester dans une entreprise publique m’assurerait un plan de carrière bien plus sûr et traditionnel, mais je prends ce risque parce que j’ai trouvé une opportunité d’accomplir quelque chose de spécial. L’entreprise enregistre une croissance de 50 % d’année en année, il y a probablement une tonne de travail qui m’attend, mais je suis hyper motivée. Pour couronner le tout, Collibra est une entreprise européenne, alors je vais pouvoir faire la fière en racontant l’histoire de « l’outsider » !
Aujourd’hui, il y a tellement de méfiance autour de la technologie et de ses menaces pour notre vie privée, notre bien-être et la démocratie. Pourquoi plaidez-vous aussi ardemment en faveur de la technologie et de sa capacité à impulser un changement social positif ?
Les avancées technologiques sont toujours accompagnées d’incertitudes. Il y aura toujours des personnes dans l’industrie qui voudront apporter de la clarté en imaginant les applications vertueuses de la technologie, et d’autres qui choisiront de profiter du manque de limites pour leur enrichissement personnel ou à des fins néfastes. Du point de vue de l’utilisateur, il est dans notre nature de nous méfier des innovations que nous ne comprenons pas totalement. Mais est-ce que ce sont des raisons valables pour freiner des quatre fers ? Je ne crois pas. Nous devons conserver, et même nourrir, une mentalité expérimentale. Et parier sur le pouvoir de découvertes positives, parce qu’en définitive, elles peuvent être porteuses de changements essentiels pour l’humanité. Si nous avions laissé le scénario « et si ? » nous arrêter, nous ne serions jamais allés sur la lune et peut-être un jour, sur Mars.
Les expérimentations doivent être menées avec intégrité. Je ne pense pas qu’il y ait de meilleur moment pour diriger avec intégrité, une valeur qui me tient tellement à cœur sur le plan professionnel et dans la vie en général. L’intelligence artificielle est un sujet particulièrement sensible et les gens ont peur d’être remplacés par les machines. Je considère cependant que c’est une bonne chose, car les grands pontes du secteur des technologies ne doivent jamais oublier les risques et faire preuve d’une conscience morale à toute épreuve. Au milieu des découvertes, il y aura malheureusement quelques cahots sur la route, mais je crois que nous pouvons apprendre et trouver des solutions de contournement.
Quel rôle les acteurs du marketing de la technologie peuvent-ils jouer pour motiver ce changement ?
Chaque entreprise du secteur des technologies doit maintenant chercher des moyens d’aider les clients à résoudre leurs problèmes les plus importants, que ce soit accélérer la distribution de vaccins ou réduire leurs émissions de carbone. Les acteurs du marketing ont un rôle essentiel à jouer ; nous sommes des scientifiques des données, mais in fine, nous sommes des conteurs. Nous devons déterminer si nous voulons raconter des histoires de productivité et d’efficacité, ou si nous voulons emprunter une voie plus noble et livrer un récit plus large sur la façon dont la technologie peut servir les êtres humains et renforcer l’impact. Chez SAP, j’ai travaillé sur de nombreuses campagnes vertueuses, comme celle qui expliquait comment l’analyse de la chaîne d’approvisionnement pouvait contribuer à détecter le travail forcé dans le monde. Je suis très excitée à l’idée de rejoindre Collibra, dont le concept fondateur est « data for good » (les données à des fins vertueuses). Je trouve les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies particulièrement motivants. Ils aident à concevoir ces récits puissants et à faire évoluer les mentalités. Plus les entreprises s’emploieront à définir leurs rêves ultimes, plus leurs équipes seront en mesure de les concrétiser.
Vous défendez avec passion les droits LGBTQ au travail. Que répondez-vous à celles et ceux qui suggèrent que ces conversations sont désormais superflues en Occident ou qu’elles relèvent de la sphère privée ?
Dans certaines parties des États-Unis et en Europe, une grande majorité de personnes sont aujourd’hui à l’aise avec la question, alors je comprends pourquoi d’aucuns pourraient remettre en question la nécessité de continuer d’en parler. Mais dans d’autres parties du monde, ce n’est pas le cas, alors il faut donner l’exemple et devenir une source d’inspiration pour les habitants des petites villes, aux States, en France ou en Asie, qui n’ont pas les mêmes opportunités de s’exprimer librement sur le sujet. Nous devons garder à l’esprit que le fait d’en parler ouvertement peut vraiment faire sensiblement évoluer les mentalités.
Cela étant, je ne suis pas militante, je n’essaie pas d’imposer ma façon de penser, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Je préfère laisser les gens poser des questions s’ils le souhaitent et les éduquer petit à petit, à leur rythme. J’ai vécu à Singapour qui, à ce propos, ne reconnaît pas les droits LGBTQ, mais je ne me suis jamais sentie menacée ou découragée d’exprimer ce que j’avais à dire. Il fallait juste s’y prendre différemment.
Je connais ma merveilleuse épouse depuis douze ans. Nous nous sommes mariées il y a huit ans dans ma ville natale en Bretagne, qui n’avait probablement jamais vu de couple LGBT. J’ai fini par comprendre que, dans cette partie de France plutôt conservatrice, et même dans ma propre famille, tout le monde n’est pas à l’aise avec le fait que je le montre et que j’amène mon épouse, alors j’ai dû prendre quelques précautions. Nous avons enchaîné avec une deuxième version de notre mariage ici, dans Dolores Park. C’était très branché, à l’image de San Francisco, un peu dans l’esprit du Burning Man. On a fait une grande fête avec des ballons roses, tout le monde était dans l’ambiance et c’était vraiment fun ! Tout est affaire de contexte et j’ai appris à fédérer les gens avec amour et respect.
On n’a pas souvent la chance d’avoir un membre de la communauté des diplômés français sous la main pour nous parler de son expérience directe de la Silicon Valley. Comment est-ce, au-delà de l’image d’Épinal ?
La Californie, c’est comme la Bretagne, c’est escarpé avec une brise océane incroyable, simplement avec un peu plus de soleil ! Nous vivons dans une très jolie petite ville appelée Larkspur, de l’autre côté du Golden Gate Bridge (Tifenn tourne son écran pour nous montrer une vue des séquoias qui ornent son jardin). Ma nouvelle entreprise a son siège à la fois en Belgique et à New York, mais je resterai basée ici. Je ne quitterai pas San Francisco de sitôt !
Ce qui me frappe, c’est la quantité d’intelligence qu’on trouve ici, dans la baie. Les gens réfléchissent en permanence à leur prochain projet. Ils n’ont pas peur de rêver, de parler d’argent et d’ambition, et de repousser les limites. Ils se remettent en question et vous remettent en question, ce qui est propice à des conversations passionnantes. Qui plus est, il y a ici une communauté créative unique, alors imaginez les côtés gauche et droit de ces cerveaux se réunir d’un seul coup… c’est quelque chose ! Je n’ai retrouvé cette dynamique ou cette énergie nulle part ailleurs.

Quel est votre secret pour trouver un équilibre dans votre vie ?
Il m’a fallu beaucoup de temps et plusieurs burnouts pour apprendre à décrocher. C’est là qu’il est important d’avoir un bon partenaire à ses côtés. J’ai une épouse merveilleuse qui m’aide à poser les limites et qui m’accompagne quand j’ai des hauts, des bas et quand je traverse une mauvaise passe. Pendant le confinement lié à la COVID, il était essentiel pour nous de continuer d’avancer. Je suis professeur de yoga certifiée et nous avons installé une salle de gym dans notre garage.
Le repos est également essentiel. Les Américains sont célèbres pour ne jamais décrocher et ils s’enorgueillissent de ne pas prendre tous les congés auxquels ils ont droit. Quand je commence un nouveau job, je préviens mes collègues aux États-Unis que je suis française, avec de la famille en France et à Singapour. J’insiste sur le fait que les vacances ne sont pas juste une option pour moi et que j’ai bien l’intention de poser tous mes jours. Je trouve qu’il est plus facile d’annoncer la couleur et de m’en tenir à ce que j’ai dit : de cette façon, les gens apprennent à vous respecter.
Diriez-vous que la Bretonne que vous êtes a concrétisé ses rêves ? Considérez-vous que vous avez réussi votre vie ?
Je suis très heureuse. Mes choix de vie ne sont pas sans sacrifices : je ne vois pas ma famille en France aussi souvent que je le souhaiterais, et il y a des mariages et des Noëls auxquels je n’ai pas pu assister. Mais je mène la vie que je voulais et c’est important de tenir ses promesses. Si la réussite, c’est le bonheur, alors… c’est gagné !
Et j’ai encore des rêves. Sur le plan professionnel, je pourrais essayer d’évoluer vers une autre fonction dirigeante, peut-être comme directrice des opérations ou PDG. Je sais que je veux continuer de creuser un chemin d’excellence professionnelle. J’envisage également d’investir dans d’autres entreprises et de partager mon expérience au sein d’un conseil d’administration. Et j’adorerais avoir une opportunité de donner en retour à travers l’enseignement.
13. Pouvez-vous nous parler un peu de vos rituels quotidiens ?
J’apprécie le café de bonne qualité et, tous les matins, j’en prépare un dans notre cafetière Bialetti. Ensuite, je sors au jardin avec nos trois chiens : un que nous avons secouru et rapporté de Singapour et deux teckels nains. Quand nous avons fini notre tour, mon café est prêt et je nourris les chiens. Vous n’imaginez pas à quel point ce rituel matinal tout simple illumine ma journée !