Jessica Giuliani

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Jessica Giuliani
GE 2013
Santiago de Chile

Directrice financière Airbus pour le Cône Sud

C’est avec un grand sourire et un accent chantant caractéristique du sud de la France que Jessica Giuliani nous accueille pour cette entrevue.

Son histoire est celle d’une jeune Toulousaine qui a toujours eu les yeux levés vers le ciel, tellement elle était fascinée par les avions. Sa mère était convaincue qu’elle entrerait un jour chez Airbus, la multinationale emblématique de la ville. Le rêve de Jessica de devenir pilote s’est néanmoins évanoui quand on lui a assuré, à tort, que sa vision était incompatible avec le vol. Intelligente, curieuse et animée d’une indéfectible joie de vivre, elle a obtenu son diplôme du Programme Grande École d’Audencia en 2013. À 33 ans, son CV ferait pâlir d’envie de nombreux quinquagénaires. En l’espace de quelques années seulement, Jessica a embrassé une brillante carrière dans la finance pour devenir directrice financière chez Airbus à Santiago du Chili en 2020.

Désormais certaine qu’il n’est pas obligatoire d’avoir une vision de 10 sur 10 pour voler, elle s’est inscrite pour sa première leçon l’an dernier. L’école d’aviation se trouve à quelques minutes seulement de son bureau. Elle y a vu un signe que l’heure était venue de concrétiser le rêve de sa vie.

Résumé ainsi, le parcours de Jessica semble presque prédestiné. Quand elle a signé son contrat avec Airbus, sa mère a déclaré : « Tu vois, j’ai toujours su que tu finirais là-bas. Je te l’ai souvent dit, non ?» Pourtant, Jessica insiste pour remettre les pendules à l’heure. Ce n’est pas tant une affaire de destin que du travail acharné, de l’ambition et une propension à saisir les opportunités qui l’ont menée là où elle est aujourd’hui.

Partons à la rencontre d’une femme téméraire qui a réussi à obtenir ce qui lui tient le plus à cœur dans la vie en gardant les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.

Dis-nous quelques mots de votre histoire. Qu’est-ce qui vous a orientée vers une carrière dans la finance ?

Jusqu’en 2007, année où je suis arrivée à Audencia, je vivais à Toulouse. Mes parents sont issus d’un milieu plutôt modeste. Mon père a arrêté l’école à 13 ans, il a travaillé comme mécanicien avant de diriger une concession Renault. Ma mère était sa secrétaire avant de devenir directrice adjointe. L’absence de bagage universitaire de mes parents a eu un fort impact sur moi, car j’ai grandi avec l’idée qu’il fallait « avoir une bonne éducation ! ». Ils voulaient que je puisse avoir le choix entre une grande diversité de carrières. Leur rêve, c’était qu’un jour, j’entrerais chez Airbus, qu’ils considèrent comme la meilleure entreprise au monde parce qu’elle offre des opportunités, d’excellentes conditions de travail, une carrière à vie et tout ça, près de la maison à Toulouse !

Quel genre d’enfant étiez-vous ?

On a toujours trouvé que j’étais sociable et facile à vivre. J’aimais discuter avec les adultes et je trépignais de joie quand mes parents recevaient des invités, parce que j’adorais écouter leurs conversations en cachette. Je me nourrissais des expériences de vie que j’entendais, ce qui m’a permis d’aiguiser ma curiosité et de développer une certaine maturité.

Quels étaient vos souhaits les plus chers à cette période de votre vie ?

J’étais impatiente de voyager à travers le monde. Mes parents n’avaient ni les moyens ni le loisir de partir en vacances à l’étranger. Mais quand j’avais 11 ans, nous avons fait un voyage en famille à la Réunion et c’est là que j’ai attrapé le virus du voyage. À partir de 13 ans, j’ai pris les devants pour m’inscrire à tous les camps de vacances que nos moyens le permettaient.

Mon autre grand rêve était de devenir pilote de ligne. Les films hollywoodiens m’inspiraient et j’adorais passer du temps dans les musées d’aviation. J’ai toujours pensé qu’un poste de pilote me comblerait sur biens des plans : mon rêve inexplicable de voler, ma fascination pour l’ingénierie, la possibilité d’aller au contact des gens, une soif d’atteindre des terres reculées et d’admirer des paysages à 12 000 mètres d’altitude…

Vous vouliez sérieusement embrasser une carrière de pilote ?

J’étais absolument déterminée. À l’âge de 12 ans, je suis allée à un forum des métiers afin de déterminer la meilleure façon d’y parvenir. J’ai rencontré des membres de l’Armée de l’air et de plusieurs compagnies aériennes françaises. Plusieurs intervenants ont remarqué mes lunettes et m’ont assuré qu’une carrière dans l’aviation nécessitait une vision parfaite. Il se trouve qu’ils avaient tort. Je ne saurai jamais ce qu’il serait arrivé si j’avais creusé la question. Ma mère a toujours voulu que je travaille chez Airbus ; elle pensait peut-être que c’était la meilleure solution de repli pour moi…

Avec une carrière dans la finance aussi prestigieuse, vous devriez exceller en mathématiques ?

J’étais bonne dans toutes les matières. Ce que je préférais, c’étaient les maths et l’espagnol. J’aidais même ma sœur aînée à réviser pour ses examens. Cela étant, j’accordais aussi de l’importance à ma vie sociale et je trouvais du temps pour sortir et m’amuser. J’aurais aimé pratiquer un sport, mais mes parents n’ont jamais eu le temps de m’inscrire et de m’emmener aux entraînements.

Après son baccalauréat, ma sœur a suivi une formation en deux ans. Elle était mon seul modèle, alors j’envisageais naturellement de suivre une voie similaire. Cependant, j’ai rencontré une conseillère d’orientation au lycée qui, en voyant mes notes, a insisté pour que je réfléchisse à faire une classe préparatoire, les deux ans qui vous préparent aux concours nationaux d’entrée dans les meilleures écoles de commerce en France. Je ne savais même pas que c’était possible, car mes parents ne possédaient pas les codes académiques pour me guider à travers le système. Je suis si reconnaissante envers la femme qui a détecté mon potentiel et qui m’a poussée vers une autre voie.

Quelles options avez-vous choisies à Audencia ?

En première année, j’ai choisi le volet Sustainability avec des cours spécialisés sur l’économie durable et le microcrédit, par exemple, et je m’y suis plongée à corps perdu. J’ai choisi la finance comme matière principale, ce qui était pour moi le choix le plus ambitieux, mais également celui qui m’apporterait des compétences plus difficiles à acquérir par la suite, une fois en poste. J’ai fait un stage d’un an chez KPMG à Toulouse, au cours duquel j’ai audité des banques et des industriels. Cela m’a encouragée à suivre une double formation en audit et en finance d’entreprise.

Quels ont été les meilleurs aspects de votre formation à Audencia ?

Tout au long de ma première année, nous avons travaillé sur un projet pour une marque de café biologique mexicain en commerce équitable qui voulait exporter en Europe. J’étais de loin la plus enthousiaste du groupe et la seule à parler couramment l’espagnol. J’ai donc été choisie pour aller passer deux semaines au Mexique, afin de visiter la coopérative, le port commercial de Vera Cruz, et pour définir l’ensemble des prix. Quelle expérience incroyable quand j’y repense !

J’ai rejoint le club de microcrédit « Access Sud ». C’était valorisant de faire partie d’une communauté d’étudiants motivés par les mêmes intérêts, les mêmes valeurs. Les questions sur lesquelles nous tentions d’agir ont vraiment éveillé quelque chose en moi. Je dois également parler des soirées qui ont été un excellent moyen d’améliorer mes aptitudes sociales !

Avez-vous parfois été rappelée à vos origines sociales ?

La première fois que je me suis rendue à Audencia pour les examens d’admission, tous ceux que j’ai rencontrés étaient très sympas et je me suis sentie à l’aise immédiatement. C’était un peu comme atterrir dans un monde féérique ! Mes origines sociales n’ont jamais été un problème, car j’ai toujours été à l’aise avec mes racines, j’en étais même fière. Je sais quelles sont les valeurs de ma famille et à quel point il faut travailler dur pour gagner de l’argent quand on commence petit.

Mais oui, quelques individus ont attiré l’attention sur ce qui me différenciait d’eux. Certains soutenaient que je ne décrocherais jamais de poste sur Paris à cause de mon fort accent toulousain. Quand nous sommes allés à la première soirée Audencia à Paris, certains ont été choqués d’apprendre que je découvrais la capitale pour la première fois. J’ai simplement décidé d’ignorer ces commentaires et de laisser faire en attendant de voir comment les choses évolueraient. Je savais qu’avec de la résilience, je pourrais construire un parcours qui révélerait ma vraie personnalité, indépendamment du milieu d’où je viens. Ces incidents sont restés isolés et ce dont je me souviens surtout, c’est la capacité de l’école à nous mettre en relation avec des gens d’autres horizons.

Sur votre CV, nous avons remarqué que vous aviez brièvement travaillé comme hôtesse de l’air… dites-nous-en plus, ça nous intrigue !

Pendant ma dernière année à Audencia, j’avais besoin de gagner un peu d’argent. Vous ne le croirez peut-être pas, mais j’avais repéré une annonce pour un poste d’hôtesse de l’air chez Air France sur le tableau d’offres d’emploi de l’école. Ces postes sont à pourvoir tous les ans, alors j’encourage tous les étudiants qui ont envie d’être payés pour voyager à aller voir par eux-mêmes ! J’ai sillonné la planète et j’ai même pu m’asseoir dans le cockpit pendant le décollage et l’atterrissage. Air France m’a proposé un poste en CDI, mais j’avais conscience de la valeur que représentait un diplôme Audencia. Et puis mon rêve, c’était de m’asseoir à la place du pilote…

Comment vous êtes-vous retrouvée au Brésil alors que vous ne parliez même pas la langue ?

Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai travaillé pendant six mois au département d’audit interne de Lagardère, à Paris, avant de retourner chez KPMG. Au bout de trois ans, j’ai réalisé que je ne voulais pas passer deux ou trois semaines dans une entreprise, uniquement pour évaluer les risques et délivrer des certifications. Étant moi-même une personne d’action, j’étais impatiente d’avoir un impact dans un secteur considéré, de faire partie d’une équipe et de mettre en œuvre une stratégie.

Depuis mes 18 ans, je rêvais de travailler en Amérique du Sud, surtout après toutes les leçons d’espagnol que j’avais eues pendant mes classes préparatoires. À 26 ans, j’ai décidé qu’il était grand temps. Le seul emploi rémunéré que j’ai trouvé était à Sao Paolo et j’ai accepté une baisse de salaire, mais je me suis dit que l’opportunité en valait la chandelle. En qualité de contrôleur financier Amérique latine pour JC Decaux, j’étais responsable des agences au Brésil, au Mexique et en République dominicaine. Trois mois après mon arrivée, mon supérieur a démissionné, alors j’ai rapidement assumé de nouvelles responsabilités… et j’ai appris le portugais ! Au début, je parlais « portuñol », mais après trois mois de cours particuliers sur ma pause méridienne et de conversations avec mes colocataires, j’ai eu une sorte de déclic et j’ai séparé les deux langues. Ça montre qu’avec une bonne dose de détermination, une langue étrangère n’est pas un obstacle pour progresser professionnellement.

Qu’est-ce qui vous a motivée à partir au Chili ?

En 2017, après avoir décidé que la culture d’entreprise n’était pas pour moi, j’ai démissionné et je suis partie voyager. Mon plan était de barouder en Amérique latine pendant six mois. Quelques semaines seulement après mon départ, mon responsable chez KPMG m’a contactée pour m’annoncer qu’une opportunité s’ouvrait au Chili chez NewRest, une entreprise de restauration dont le siège social est à Toulouse. Entre deux excursions, je me suis connectée dans des auberges de jeunesse et dans des cafés internet en Colombie et en Équateur, et après une longue série d’entretiens, j’ai décroché le poste de directrice financière. J’adore la façon dont la vie peut vous réserver les meilleures surprises qui soient. Je ne cherchais pas à m’installer au Chili et je ne cherchais même pas de travail du tout à ce moment-là… sans parler de cette opportunité incroyable pour une personne de mon âge !

J’ai découvert la vie facile des expatriés, avec voiture de fonction, appartement et liens sociaux. Mais je faisais des heures de dingue, car j’avais beaucoup de choses à apprendre et je dirigeais une équipe de quatre quinquagénaires qui n’étaient pas mus par la motivation que j’avais vue chez KPMG et que je considérais comme normale. Je suis restée trois ans.

Directrice financière chez Airbus, cela ressemble à une énorme progression. Comment avez-vous fait pour décrocher un poste aussi important ?

En juin 2020, au beau milieu d’un confinement strict à Santiago et dans le contexte inconfortable de licenciements de masse dans l’entreprise de restauration pour laquelle je travaillais, j’ai reçu un appel d’un de mes anciens responsables qui m’a encouragée à candidater pour le poste de directrice financière chez Airbus. Si j’ai appris une chose, c’est qu’il est très utile de nouer d’excellentes relations avec ses anciens patrons ! Le directeur général de la filiale au Chili cherchait une personne basée à Santiago pour lui rendre compte, à lui et au directeur financier pour l’Amérique latine. Il s’agissait de superviser les équipes au Chili, en Argentine et en Uruguay, ainsi que le portefeuille client pour l’ensemble du « Cono Sur ». Le chiffre d’affaires était nettement supérieur à tout ce que j’avais géré jusque-là. Les défis étaient grisants, il fallait négocier les contrats avec des institutions gouvernementales et des clients de prestige.

Je savais que j’aurais besoin d’avoir les épaules larges, mais je me suis rappelé que j’avais déjà occupé un poste important dont je pourrais tirer parti. Alors j’ai décidé de tenter ma chance et j’ai entamé un processus de recrutement de deux mois au cours duquel j’ai passé cinq entretiens avec cinq personnes différentes. Pendant un des entretiens, j’ai dû faire face à quelques commentaires vipérins, par exemple « Nous vendons des hélicoptères… pas sûr que vous sachiez quoi de quoi il retourne ?! » La personne avait peut-être un parti pris lié à mon âge, à mon genre ou au fait que je n’avais pas d’expérience professionnelle dans l’aéronautique. Mais je n’ai pas laissé la question me déstabiliser. J’ai argué qu’en finance, on n’a pas besoin d’avoir une expertise technique du produit… mais que par coïncidence, il se trouvait que je nourrissais une passion pour le secteur et que je rêvais de devenir pilote !

Il semblerait que ça ait fait son petit effet et en 2020, je suis entrée chez Airbus.

À quoi ressemble une journée type pour vous ?

Les tâches sont trop variées pour entrer dans les cases d’un emploi du temps classique. J’essaie principalement de prioriser et de me rendre disponible pour l’équipe de 12 personnes dont j’ai la charge. Il y a une tendance à se faire happer par les réunions avec les directeurs de ma filiale, mes homologues dans d’autres filiales ou des collègues du Siège pour discuter de projets stratégiques comme la régionalisation des activités, qui entraînera la délocalisation de fonctions en Amérique latine.

J’ai appris à réserver du temps pour moi afin d’avancer sur mes propres projets quand j’ai réalisé que les priorités des autres n’étaient pas obligatoirement les miennes. Sinon, je resterais coincée en réunion jusqu’à 18 heures… et j’avoue que ma vision des choses n’est pas de rester au travail jusqu’à minuit !

Êtes-vous aussi organisée dans votre vie personnelle ?

J’aimerais bien ! Le jour où je me suis retrouvée bloquée à Lima, incapable de payer ma chambre d’hôtel ou le bus parce que j’avais oublié d’activer ma carte de crédit… j’ai réalisé à quel point je pouvais laisser le chaos régner ma vie ! Heureusement, l’ami péruvien d’un ami m’a généreusement prêté de l’argent et il a sauvé mon séjour. Aujourd’hui, je ris de l’ironie qu’il y a de constater à quel point une directrice financière se sent impuissante sans accès à un moyen de paiement !

Dans quel pays recommanderiez-vous de s’installer, au Brésil ou au Chili ?

J’ai adoré mon séjour au Brésil parce que j’y ai trouvé tout ce que j’imaginais trouver dans la culture latino-américaine : de la musique et de la danse partout, cette chaleur humaine et la joie de vivre des gens. À cet égard, l’arrivée au Chili a été un choc culturel, car je m’attendais à y trouver la même chose. À Santiago en particulier, les gens sont plutôt fermés, loin de l’image typique des Latinos. Par contre, ce sont aussi les amis les plus loyaux qu’on peut rêver d’avoir, une fois qu’on a gagné leur confiance. Là-bas, quand une personne vous invite chez elle, elle vous présente à sa famille ; c’est un honneur. L’attitude est plus proche de ce qu’on voit en Europe… avec l’avantage supplémentaire d’un environnement de vie incroyable. C’est suffisamment sûr pour que je puisse marcher dans la rue la nuit. Comme c’est un très grand pays, c’est une terre de contrastes avec l’Atacama au nord, le désert le plus aride au monde, une chaîne de fjords et de volcans enneigés et les lacs creusés par les glaciers de la Patagonie au sud. Je n’ai jamais rien vu de pareil. Je vote pour le Chili !

Avez-vous tiré un trait sur vos rêves de voler ?

Jamais ! Mon bureau est situé sur un aérodrome doté d’un club d’aviation. Il y a un an, j’ai commencé à prendre des leçons de vol trois fois par semaine, de 19 à 22 heures. J’ai acquis des connaissances sur l’aérodynamique des aéronefs et sur le fonctionnement du moteur. J’ai passé l’examen théorique et je m’attèle actuellement à la pratique. J’ai 22 heures de vol à mon compteur et je dois en avoir entre 40 et 60 pour obtenir mon brevet. Quelques heures de plus seulement et je pourrai réaliser mon rêve d’enfant !

À présent, je réalise que sur les vols commerciaux, on ne pilote pas l’avion tant que ça. J’ai beaucoup plus de plaisir à voler dans un petit avion biplace. On est responsable de tous les aspects du vol. On ne s’entraîne pas sur un simulateur, on nous jette directement dans un cockpit réel. La dernière fois, mon instructeur a simulé une situation d’urgence et il a éteint le moteur pour tester ma réaction. C’était fun !

Quand je marche sur le bitume en repartant, j’ai toujours un sourire jusqu’aux oreilles. Je suis fière d’avoir réussi pour la première fois à m’autodiscipliner suffisamment pour trouver du temps pour une activité qui me comble tellement.

Je suis aussi chanceuse parce que même si cela ne nous aidera pas à remporter de nouveaux contrats, mon supérieur encourage tous les employés à assouvir leur passion pour l’aviation, sous quelque forme que ce soit.

On dirait que vous avez déjà atteint vos principaux objectifs dans la vie. Et après ?

Cette année sera décisive. Je peux conserver un poste de directrice financière, peut-être dans un autre pays. Je peux également me tourner vers la vente ou les opérations, ce qui m’intéresse aussi. J’avoue que j’adorerais recommencer à voyager… mais il ne faut pas être trop gourmande. Pour l’heure, je suis impatiente d’obtenir mon brevet de pilote et de montrer à mon petit ami, à mes amis et à ma famille les paysages magnifiques de mon pays d’adoption, vus du ciel.

Info de dernière minute !

Depuis la rédaction de cet article, Jessica a déployé ses ailes ! Elle a obtenu son brevet de pilote et espère maintenant se lancer dans l’entrepreneuriat. La communauté Audencia lui souhaite tout le meilleur et est impatiente de voir vers quels horizons elle va s’envoler.

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