Claude-Michel Schönberg

Reading Time: 11 minutes

Claude-Michel Schönberg
Grande Ecole 1967
London

LA MUSIQUE COMME RAISON D’ÊTRE

Quand le compositeur de renommée mondiale nous accueille dans sa maison de Chelsea, sa frustration est palpable. Nous nous rencontrons pendant une phase de répit entre deux confinements, mais les théâtres restent fermés et il admet tourner en rond comme un lion en cage. « Si je m’étais senti fatigué ou que le succès commençait à s’étioler, ce serait un bon moment pour tirer ma révérence. Mais l’année passée fut l’une des meilleures que je n’ai jamais connues ! » À 76 ans, Claude-Michel Schönberg a encore de nouveaux spectacles à mettre en scène et des productions à superviser sur tous les continents. C’est un artiste accompli et vénéré, alors il est intrigant de découvrir ce qui continue de le motiver. Il a écrit une chanson qui s’est vendue à plus d’un million d’exemplaires.

Il a composé Les Misérables — la comédie musicale qui détient le record de longévité à l’affiche dans le West End (et le deuxième record de longévité au monde), que les critiques ont souvent citée comme l’une des meilleures comédies musicales de tous les temps. Ses spectacles ont été produits à Broadway et sur des centaines de scènes partout dans le monde. Il a reçu un Golden Globe, a été nominé pour un Oscar et a reçu toutes les distinctions imaginables de l’industrie, dont le prix Laurence Olivier, un Tony award et un Grammy award. Des millions de personnes ont été émues aux larmes par sa musique et une de ses chansons est devenue un hymne de protestation pour les opprimés du monde entier.

Pour autant, ce n’est pas l’argent, la gloire ou la volonté de laisser une trace et de changer le monde qui motivent M. Schönberg. Au cours de cette entrevue, nous découvrons un homme totalement absorbé par la nécessité de créer de la musique, qui confesse avoir eu peu de mérite en choisissant sa carrière, parce que la musique est le seul moyen de vivre qu’il connaisse.

Pouvez-vous nous parler de vos origines familiales ?

Je viens d’une famille de Juifs hongrois. Un garde à cheval a poignardé mon père en Hongrie et après cela, ma mère et lui ont gardé une aversion à vie pour les régimes autoritaires. Ils ont fui les persécutions au milieu des années 1930 et ont émigré à Vannes, dans l’ouest de la France, où j’ai grandi. Comme des millions de familles juives venues d’Europe centrale, l’histoire de ma famille a une trajectoire chaotique. J’aurais pu naître n’importe où dans le monde.

Pendant la guerre, j’ai perdu plus de la moitié des membres de ma famille à Auschwitz et dans le ghetto de Budapest. Pendant l’occupation nazie, l’identité anti-impérialiste de Vannes s’est révélée. La communauté tout entière a pris des risques pour protéger ma famille ; le prêtre nous a même fourni de faux certificats de baptême. Mes parents se sont toujours sentis immensément reconnaissants d’avoir été accueillis si chaleureusement. Personne ne m’a jamais fait sentir que je n’étais pas à ma place.

De mon enfance, je me rappelle l’esprit joyeux et généreux caractéristique des foyers juifs. Mon père était comptable en Hongrie, mais il a dû faire des petits boulots jusqu’à ce qu’il suive une formation d’accordeur de pianos. Il y avait de la musique en permanence à la maison. Ma mère adorait recevoir mes amis après l’école et elle nous servait toujours des biscuits faits maison. Quand elle est morte, et nombre de mes amis ont assisté à ses funérailles, ils m’ont confié à quel point ils avaient apprécié l’hospitalité de ma mère. Ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai réalisé à quel point mon enfance avait été spéciale.

D’où vous vient votre aptitude musicale ?

Aux dires de ma sœur, j’ai chanté avant de pouvoir parler. Mes parents avaient un magasin de musique, alors j’ai grandi entouré de disques et de partitions. À sept ans, je connaissais trois opéras par cœur. Le piano était un objet sacré dans notre maison et j’y joue depuis que je suis tout petit. J’ai reçu ma première vraie leçon quand j’avais cinq ans. Ma professeure, Mademoiselle La Roche, m’avait expliqué que nous travaillerions les gammes et que nous commencerions avec des œuvres de Mozart et de Chopin. Ce à quoi j’ai répondu – avec une grande assurance, m’a-t-on rapporté – que je préférerais jouer mes propres compositions. En 1949, alors âgé de cinq ans, je me souviens comme si c’était hier avoir vu Madame Butterfly, mon premier opéra. Pendant le rappel, j’ai été véritablement consterné de voir le public applaudir les chanteurs, alors que la personne qui avait écrit la musique n’a même pas été mentionnée. Depuis ma plus tendre enfance, je suis obsédé par l’art de la création, pas par la performance.

Comme de nombreux mélomanes, j’ai une grande sensibilité. Wagner m’émeut aux larmes. J’ai également fait l’expérience du « syndrome de Stendhal », un état psychosomatique qui se produit quand on se trouve face à un phénomène d’une grande beauté. Je me souviens avoir assisté à une représentation du concerto no 5 de Beethoven et quand le pianiste a commencé à jouer, je me suis mis à suer à grosses gouttes, j’étais sur le point de m’évanouir. Au-delà de cette anecdote, j’ai réalisé relativement tard dans ma vie que ma façon d’entendre la musique était très inhabituelle. J’ai toujours pu entendre les fausses notes et quand je trouvais une mélodie avec ma main droite, j’entendais toutes les notes qui devaient venir de ma main gauche. Je n’ai honnêtement aucun mérite, c’est un don avec lequel je suis né. La musique n’est pas difficile pour moi.

Pourquoi avez-vous décidé d’étudier à Audencia ?

J’ai toujours su clairement que je voulais travailler dans la musique. Le jour où mon père est mort en 1958 — j’avais 14 ans ; j’ai annoncé à ma mère que je voulais devenir compositeur d’opéra. Elle a pensé que j’étais fou et mon frère, qui avait dix ans de plus que moi, s’est exclamé : « Ce n’est même pas un métier ! » Alors j’ai conclu un marché avec elle : elle me laisserait choisir ma voie, même une carrière risquée dans la musique, à une condition : je devais d’abord finir mes études et obtenir un diplôme. Ma mère ne pouvait pas m’aider financièrement, alors j’ai fait plusieurs petits boulots à temps partiel, écrire des adresses sur des milliers d’enveloppes pour le Conseil municipal et collecter des bouteilles d’eau consignées. Mon premier travail intéressant cependant, c’est quand j’ai formé un groupe de rock en 1963, à l’aube du rock & roll, et que nous avons commencé à partir en tournée.

Après avoir suivi une classe préparatoire, on m’a proposé une place à Sup de Co Paris, mais j’ai choisi Sup de Co Nantes afin de pouvoir continuer de jouer avec mon groupe et de gagner un peu d’argent. Je ne peux pas prétendre avoir choisi Audencia par vocation ; ça faisait partie d’un plan qui m’offrirait la liberté de consacrer ma vie à la musique.

Quel est votre meilleur souvenir à Audencia ?

Peu après mon inscription, j’ai appris que l’association étudiante était contractuellement autorisée à utiliser gratuitement le magnifique Théâtre Graslin, situé en plein centre-ville, une fois par an. Cette information n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Je me suis immédiatement porté volontaire pour organiser des concerts. En faisant jouer mes relations, j’ai réussi à persuader la grande Barbara de venir se produire à Nantes pour la première fois. J’ai organisé l’événement dans les moindres détails : j’ai fait le tour des campus universitaires pour faire la promotion, réservé un piano à queue et planifié une séance d’autographes. Le concert s’est joué à guichet fermé et Barbara était si satisfaite d’avoir été prise en charge avec autant de professionnalisme que nous nous sommes revus plusieurs fois après cela. Ce fut un sacré événement !

Avec mon groupe, nous continuions de nous produire trois soirs par semaine et une soirée de la deuxième année, le directeur d’un label de musique est venu de Paris pour nous écouter. Il m’a annoncé qu’il me proposerait un travail quand j’aurais eu mon diplôme. De ces années, je me souviens avoir passé beaucoup plus de temps à traîner au café qu’à étudier. Cependant, j’ai dû retenir une ou deux notions de commerce, parce que j’ai quand même terminé troisième de ma promo.

Comment avez-vous commencé dans l’industrie musicale ?

J’ai obtenu mon diplôme en juin 1967 et en septembre suivant, j’ai commencé mon premier « vrai travail » chez EMI à Paris. Le directeur voulait rajeunir son équipe, alors il m’a embauché avec l’auteur-compositeur et interprète Michel Berger, dont je suis resté proche jusqu’à sa mort en 1992. On s’est beaucoup amusés à écrire des chansons et à s’occuper ensemble de la carrière d’artistes. Le contexte était très différent à cette période — nous mettions en avant des projets artistiques par pure passion, sans pression et sans penser à la concurrence.

En 1974, j’ai écrit une chanson appelée « Le Premier Pas ». Elle faisait plus de cinq minutes, avec une structure inhabituelle, et tout le monde m’a averti que j’aurais du mal à trouver un artiste pour la chanter, sans parler d’une station de radio pour la passer. Alain Boulbil, un parolier talentueux et mon collaborateur depuis toujours, m’a convaincu de la chanter, malgré mon manque total d’ambition de devenir chanteur. La chanson est restée en haut du hit-parade français pendant plusieurs semaines et s’est vendue à plus d’un million d’exemplaires.

L’écriture d’une partition pour une comédie musicale exige un talent particulier. Quand avez-vous réalisé que votre « vocation » était de raconter des histoires à travers la musique ?

Après mon premier hit, j’ai reçu de nombreuses demandes de chansons, mais après en avoir écrit plus de 250 avec la structure traditionnelle refrain-couplet-refrain-couplet-coda, il m’est apparu clairement que j’avais d’autres aspirations. Au terme d’une discussion avec Alain (Boulbil) qui venait juste de voir Jesus Christ Superstar à New York et qui en était ressorti époustouflé, nous avons décidé de travailler sur un grand spectacle. Nous avons créé « La Révolution française », un opéra rock qui a rencontré un franc succès. À partir de là, nous avons décidé d’arrêter de composer des chansons et de nous concentrer exclusivement sur les comédies musicales. En 1978, Alain a assisté à une représentation d’« Oliver » à Londres et le petit garçon sur scène lui a rappelé Gavroche. Il a réalisé que Les Misérables était l’histoire épique qu’il nous fallait et en cinq minutes, nous avons pris la décision la plus importante de nos vies. Par la suite, j’ai eu l’idée de revisiter Madame Butterfly et c’est devenu Miss Saigon, une version moderne transposée au Viet Nam. Ensuite, sont venues d’autres comédies musicales et quelques créations pour des ballets.

Quel est votre processus créatif ?

Je ne travaille pas sur commande. Premièrement, je n’ai jamais attendu qu’un producteur m’appelle pour commencer à créer. Et Alain et moi aimons tous les deux avoir la main sur le processus dans son intégralité, alors que les producteurs veulent apporter leur équipe et ils ont leur propre vision des choses.

Il faut des années pour créer un nouveau spectacle. Avec Les Misérables par exemple, nous avons commencé par lire l’œuvre de Victor Hugo – les 1 200 pages – deux fois. Ensuite, nous avons discuté pendant des mois des principaux thèmes et des scènes sur lesquelles nous voulions nous concentrer. Nous avons passé un an à écrire le script en français et quand par la suite, je me suis installé devant mon piano, je savais exactement quelle histoire je devais traduire en musique. Pour celui-ci, comme pour la plupart de nos spectacles, Alain a écrit les paroles après que j’aie eu terminé de composer. Savoir comment composer une chanson est au cœur de tout le processus et ça ne s’improvise pas. Malheureusement, dans de nombreuses comédies musicales d’aujourd’hui, le spectacle fonctionne, mais prises hors contexte, les chansons ne sont pas terribles.

Une fois qu’une production a trouvé sa place sur plusieurs scènes dans le monde, je dois continuer d’y porter une attention, en raison de la nature vivante de cet art. Le public ne doit pas voir que les acteurs ont déjà donné le spectacle 200 fois, alors je dois m’assurer que la scène respire la spontanéité, soir après soir.

Quel est le secret du succès d’une comédie musicale ?

Dans le cas des Misérables, il tient en grande partie au génie de Victor Hugo. Notre musique sert bien l’histoire, mais celle-ci a une portée universelle. La raison pour laquelle Susan Boyle a créé un tel phénomène quand elle a chanté « I Dreamed A Dream » dans « Les Mis », c’est qu’elle racontait sa propre histoire à travers la chanson. C’était une petite fille écossaise qui se faisait harceler et qui avait toujours rêvé de devenir quelqu’un d’autre. Une catharsis se produit quand le public entend une partie de son histoire personnelle et se met à libérer de puissantes émotions.

Le succès d’une création artistique est le fruit d’une alchimie compliquée que je ne comprends pas totalement. Le succès est paradoxal en cela que ce n’est rien d’autre qu’un miracle, et pourtant les artistes consacrent leur vie à la quête de ce miracle.

Après la soirée d’ouverture des Misérables à Londres, les critiques ont été épouvantables. La presse trouvait inacceptable qu’un chef-d’œuvre littéraire soit converti en spectacle populaire, qu’elle a comparé au concours Eurovision de la chanson. Le lendemain, néanmoins, tous les billets du spectacle sur les deux mois suivants ont été vendus. Le public avait voté avec ses pieds. Nous avons également eu la chance que la princesse Diana ait adorée le spectacle. Elle est repartie en larmes, en promettant de le recommander à toutes les personnes de son entourage. Nous n’aurions pas pu rêver meilleure ambassadrice !

Vous êtes aujourd’hui professeur à Oxford et à la Royal Academy of Music. Qu’essayez-vous de transmettre ?

J’ai enseigné le théâtre contemporain à Oxford et je donne toujours des masterclasses à la Royal Academy of Music de Londres. Chaque année, je travaille avec 30 jeunes artistes qui aspirent à devenir chanteurs ou compositeurs de comédies musicales. Je suis capable de dire en quelques minutes lesquels ont une technicité musicale remarquable, parfois supérieure à la mienne. J’insiste sur la technicité et sur ce qui fait une bonne chanson. Cependant, nous échangeons également à un autre niveau, avec des cours sur la philosophie de la composition. La difficulté est de composer en se repliant sur soi, tout en gardant à l’esprit que le morceau sera, un jour, écouté et ressenti par quelqu’un d’autre. Et dans le même temps, l’objectif n’est pas uniquement de plaire au public. Je suis là pour aider à combler le fossé entre les intentions du compositeur et la perception du public.

Qu’est-ce que la musique représente pour vous ?

Dit simplement, rien ne m’intéresse dans la vie à part l’art. Hormis la musique, j’adore le théâtre, la littérature, la peinture, la sculpture… J’ai des amis qui ont gagné des millions avec leurs fonds spéculatifs, mais je n’ai aucun intérêt et aucune admiration pour ce type de carrière. En fait, la plupart de ces amis m’envient et certains me disent même que quand ils étaient petits, ils avaient des rêves artistiques qu’ils n’ont pas pu concrétiser parce que leurs parents s’y opposaient, par exemple. Je leur réponds ce que je dis à mes étudiants : « N’utilise pas tes circonstances personnelles pour masquer ton manque de motivation. Si tu peux passer une heure sans penser à la musique, il ne sert à rien d’espérer réussir. » J’entends de la musique en permanence : c’est plus qu’une obsession, c’est une anomalie. La musique est ma façon de vivre.

Pensez-vous que la musique a des pouvoirs de transformation au niveau sociétal ?

« À la volonté du peuple » est une chanson qui a été adoptée par les protestants, à Taïwan, à Hong-Kong, en Türkiye, aux Philippines, au Venezuela ou encore au Chili. Elle semble donner du courage et de l’espoir aux gens. En Amérique latine, elle s’appelle « Canción del Pueblo ». En octobre 2019, j’ai voulu m’envoler pour Caracas, afin d’aider un jeune producteur, mais l’agence de voyages n’a pas voulu me vendre de billet, parce que l’instabilité politique compromettait la sécurité dans le pays. J’ai réussi à partir quand même et je ne le regrette pas, car quand les acteurs ont entonné cette chanson, 2 400 personnes se sont levées et ont chanté à pleins poumons. Je n’oublierai jamais ce moment émouvant. C’est effrayant de constater que le monde, aujourd’hui, est plus proche du sujet des Misérables et de Miss Saigon que quand nous les avons écrits il y a 30 ans.

Vous êtes considéré comme l’un des compositeurs les plus brillants au monde. Comment définissez-vous le succès ?

Ce que j’ai le plus détesté après la sortie du « Premier Pas », c’est que des étrangers m’accostaient sans arrêt dans la rue, comme si nous étions les meilleurs amis du monde. Je n’aime pas la promiscuité et la familiarité, alors je me considère extrêmement chanceux aujourd’hui, car j’ai la gloire sans la popularité. Mes spectacles sont acclamés dans le monde entier, je peux aller où je veux sans être embêté et les gens me traitent avec respect.

Je ne considère pas que j’ai réussi, c’est mon travail qui a du succès. Je fais attention à opérer cette distinction. Et je ne suis pas amoureux de mon travail, de la même façon qu’aucun peintre n’est amoureux de sa peinture. Quand j’ai terminé une œuvre, j’oublie rapidement le rôle que j’y ai joué et je passe à autre chose. Mon intérêt se focalise alors sur les acteurs, les chanteurs, les danseurs, car j’attends d’eux qu’ils me surprennent par leur talent.

Pourquoi avez-vous décidé de vous installer à Londres ?

Je ne suis pas fan de la façon dont les comédies musicales sont conçues à Paris. Les producteurs veulent des chanteurs célèbres et des chansons célèbres, dans l’espoir qu’elles passeront à la radio. Mon art est différent, c’est du théâtre en musique. Londres est l’endroit où j’ai trouvé ma famille professionnelle. C’est également là que vit mon fils aîné, un producteur exécutif. Il travaille avec le producteur de théâtre Cameron Mackintosh et nous avons souvent travaillé ensemble. Par ailleurs, j’adore la courtoisie des Britanniques. Par contraste, je trouve Paris terriblement stressant.

Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier ?

Je suis divorcé et remarié, et mon épouse et mon ex-épouse s’entendent à merveille. Elles vont faire du shopping ensemble chez Victoria’s Secret… c’est ma plus belle production !

Plus sérieusement, je ne me réveille pas tous les matins en me félicitant d’avoir écrit des comédies musicales à succès. Je pourrais couvrir tout mon salon avec des disques d’or, mais je choisis de n’exposer que quelques objets souvenirs, des affiches et quelques-uns de mes Tony et Grammy awards, ainsi que quelques souvenirs d’enfance : mes maquettes d’avions, mes échiquiers.

La seule chose dont je sois fier et étonné, c’est que j’ai accompli tous les rêves que j’avais enfant, quand j’habitais à Vannes. C’est un privilège rare. De plus, j’ai le sentiment que l’unique et dernière fois que j’ai travaillé, c’est quand j’étudiais pour obtenir mon diplôme à Audencia en 1967 ! Après, ça n’a été que du jeu et du plaisir à l’état pur !

You May Also Like

Alexandra Renard

Ana Maria Olaya Vargas

Jon Harr

Cyrille Glumineau